Samedi matin à l’aube, Barnabé et Mathurin fendaient la bise par vaux et chemins en voiture sous les yeux amusés des lapins, hiboux, belettes et autres oiseaux de nuit pour se rendre au tournoi de simple de Changé. Les deux Carfantan pensaient pouvoir passer une aimable journée à glaner des points et de la confiance dans la petite commune mayennaise reculée. Mais que nenni, car les bretilliens ainsi que le club de Châteaubriant s’étaient déplacés en force.

Au programme, 4 poules de joueurs classés entre D7 et D8 avec un malheureux D9 qui s’était un peu égaré dans le tirage. A 8h30, Barnabé démarre doucement le tournoi avec les yeux encore un peu mi-clos et perd son match en 2 sets contre Victor le vernois. Entre nous, les volants Oliver proposés par Victor sont à jeter aux gémonies tant ils sont lents ! De son côté, Mathurin est tête de série. Il entame sereinement son tournoi par une victoire en 2 sets face à un aimable D8. Barnabé sert le jeu lors de son 2e match et gagne contre Maël Braud en deux sets, un junior D7 comme lui. Mathurin lui enchained comme Django et gagne son 2e match sans coup férir contre Quentin Janvier, de Vitré.
Voici donc venu le temps des 1/4 de finale. Mais à la place des enfants, des rires et des champs et de Casimir, c’est le redoutable Steven Renoux – R5 avant la covid- qui se présente au menu de Barnabé. Résultat : une sorte de gloubiboulga dans le jeu dont Barnabé ne trouvera jamais la recette. Il est donc défait.
Mathurin retrouve pour sa part le junior Julien Herdreux sur sa route et gagne son match de façon convaincante. En 1/2 finale, Mathurin sort toute la panoplie de coups pour se débarrasser de Victor, le bourreau de Barnabé en poule.
Mathurin se présente alors en finale contre le fameux castelbriantais Steven Renoux. Ce dernier gagne d’abord le 1er set assez facilement et mène assez largement dans le second avant que Mathurin ne s’aperçoive qu’il a en fait totalement lessivé son adversaire qui est épuisé par la longueur et l’intensité des échanges. N’écoutant que son courage et les conseils de son coach – celui-ci étant bien connu à Janzé pour son intelligence tactique, sa pertinence, sa lucidité et sa science du jeu peu commune – il multiplie les rallyes à haute intensité et revient de 7-14 à 19-20. Malheureusement, un smash slicé court croisé des familles, de ceux qui sont bien connus des vétérans barbus de notre club lorsqu’ils sont à l’agonie – ma pudeur m’oblige à ne pas publier de noms – vient conclure le 2de set à 19-2…. Il n’y aura pas de 3e set alors même que Steven était au bout de sa vie… de badiste. Une défaite en finale de Mathurin face à un joueur très talentueux. Il s’agit donc d’une très belle performance des deux frérots.

Bravo LN pour cet article 😉